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| La Parole de Dieu dans la vie d'Emilie de Vialar |
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INTRODUCTION ET Ch. I. EMILIE CONNAIT LA PAROLE DE DIEU
par Sr M.pascale Epailly
Nous venons de parcourir l'année liturgique en compagnie de Sainte Emilie de Vialar. Nous l'avons suivie dans la façon dont elle était disciple de Jésus, regardant comment elle vivait avec lui le Mystère de l'Incarnation et le Mystère Pascal. Puis nous l'avons suivie dans les conséquences que cette contemplation a eues pour elle : de disciple, elle est devenue apôtre, envoyée, envoyée en mission.
A chacune de ces étapes, Emilie a reçu sa vie des sacrements, mais aussi de la Parole de Dieu. C'est pourquoi nous consacrerons ce dernier chapitre, lui-même divisé en trois sous chapitres pour regarder comment Emilie s'est laissée imprégner et modeler par la Parole de Dieu.
Ch. I. EMILIE CONNAIT LA PAROLE DE DIEU
1) Le contexte.
A l'époque d'Emilie, on ne connaissait la Parole de Dieu que par les textes liturgiques et quelques psaumes. C'était en latin, mais les missels avaient la traduction en Français. La compréhension et l'application à la vie étaient uniquement donnés par les prédications : celle de la Messe du dimanche ; les prédications des missions paroissiales, quand on avait la chance d'en avoir une (il semble qu'Emilie ait bénéficié de deux : une en 1815 ou 16 et l'autre en 1829, donnée par les Pères Jésuites Guyon et Petit.) ; dans les grandes villes comme Paris, il y avait des "catéchismes de persévérance", prédications pour adultes qu'Emilie s'efforçait d'écouter quand elle était en famille à Paris.
2) Emilie connaît la Parole de Dieu.
Malgré ce contexte bien différent du nôtre : les fidèles n'avaient pas de Bible entre les mains, pas de livres sur la Bible à leur disposition, pas de cours …. Emilie connaît bien certains passages de la Parole de Dieu, puisqu'ils lui viennent spontanément en mémoire quand elle écrit telle ou telle lettre, qui pourtant n'est pas une lettre circulaire qui se veut avoir un thème spirituel, mais une lettre "d'affaire" ou de la vie de tous les jours. Par exemple, elle écrit à Sr Mary Petit – Paris, le 21 Avril 1855 :
"Le bien de votre âme m’est aussi précieux qu’à vous-même ; je ferai tout pour que vous puissiez vous sanctifier. Dieu est présent partout… Combien Il aime qu’on recours à Lui dans un profond sentiment d’humilité ! …. Il l’a dit Lui-même dans la Ste. Ecriture : Il ne rejetterait jamais un cœur contrit et humilié. Pour moi, je l’ai éprouvé bien des fois ; un « Miserere » que je disais avec foi et humilité et avec la ferveur qui m’était donnée, me semblait Lui avoir été agréable." (A Sr Célestine Mougin, 15 février 1848).
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